MUSELIERE
Mes paroles haletantes
Se perdent aux cadrans de l'indolence
S'arrêtent aux abords de l'indifférence
Mes paroles insignifiantes .
J'ai perdu mon temps
A fustiger ma transparence
A justifier mon insolence
J'ai perdu mes printemps.
Silence ! On tourne en rond
Entre l'Autre et ma fausse liberté
Entre ces machines humaines et ma vérité
Silence ! On encense les avortons.
Dans ces villes de grande solitude
Je cours derrière des moulins à vent
Je cours face aux paravents
Dans ces villes de petite platitude.
Mon silence dérange les morts
Que de bruits pour dire "je"!
Que de bruits pour cacher mon jeu !
Mon silence plombe mon corps.
In "Agadir des ires"
el maghfour